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Démarche et objectifs

Sommaire


Le montage du projet "Geni'Alp" s'est avéré être un travail de longue haleine. Les actions, leurs modalités de mise en œuvre et de financement n'ont cessées d'évoluer. La démarche et les objectifs initiaux du projet sont, eux, restés intacts tout au long de cette phase préalable de montage !

Découvrez ce qui constitue le cœur et la vocation du projet "Geni'Alp" !!!

Contexte

L’atteinte du bon état écologique, objectif fixé par la Directive Cadre Européenne sur l’eau, nécessite une gestion globale de l’eau et des milieux aquatiques à l’échelle d’un territoire cohérent, le bassin versant.

Dans ce cadre, il s’avère indispensable de restaurer le transport solide au sein de l’hydrosystème fluvial. Il est ainsi nécessaire dans la mesure du possible de conserver des zones de mobilité pour les cours d’eau au sein du corridor fluvial, dans lesquelles aucune intervention n'est entreprise en l'absence d'enjeux et de risque sur les biens et les personnes.

Toutefois, compte tenu des différents enjeux socio-économiques en présence, il est également important de protéger certains secteurs contre l’érosion.

Sauvegarde des intérêts humains : assurer la sécurité des biens et des personnes

Certains enjeux socio-économiques en place et qui ne peuvent être déplacés doivent être protégés contre l’érosion afin de préserver la sécurité des biens et des personnes.
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Protection des enjeux publics ou privés : défi majeur pour les pouvoirs publics

Les intérêts "publics" (ouvrages d’art, zones urbaines, industrielles ou commerciales), comme les intérêts "privés" (biens immobiliers notamment) nécessitent régulièrement l’intervention des pouvoirs publics face à l’érosion des berges de cours d’eau.

La maîtrise de l’érosion constitue donc un défi majeur pour les pouvoirs publics, à inclure dans une logique globale de restauration des milieux aquatiques.

Les cours d'eau de montagne et de piémont : des enjeux forts

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Le projet Geni'Alp concerne les rivières de montagne situées au sein d’une zone intermédiaire entre les hauts bassins versants torrentiels et la plaine.

La montagne : des contraintes particulières

Ces cours d'eau sont particulièrement contraints : situation en fond de vallée et urbanisation croissante des bassins versants alpins. L’espace disponible pour la conservation ou la restauration d’un espace de mobilité du cours d’eau est ainsi souvent limité, faute d’une réelle politique de maîtrise foncière des zones alluviales.

Or, les cours d’eau alpins sont particulièrement concernés par les phénomènes érosifs, dont les conséquences sont parfois préoccupantes. De plus, les caractéristiques mêmes des zones de montagne induisent souvent une augmentation des coûts d’intervention et d’entretien.

Entre haut bassin et plaine

Le présent projet concerne les rivières de montagne au sein d’une zone intermédiaire comprise entre les hauts bassins versants et la plaine. Les pentes n’y sont pas très fortes.

Génie civil vs Génie végétal :

Dans le cadre des opérations de protection de berge, le choix des types d’ouvrages de protection à mettre en place repose souvent sur des critères empiriques liés aux expériences des gestionnaires ainsi que sur des usages locaux.

Ainsi, les opérations de lutte contre l’érosion sont principalement réalisées à l'aide de techniques lourdes (enrochement, recalibrage, bétonnage, endiguement).

Le génie végétal : une réelle alternativeIl existe néanmoins des alternatives plus douces, plus respectueuses sur le plan environnemental et paysager et moins coûteuses : les techniques de génie végétal.


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L'arc alpin : un territoire riche en retours d'expériences

Souvent considérées comme inefficaces sur les cours d’eau dynamiques par les maîtres d'ouvrage français et suisses, les techniques de génie végétal appliquées à la protection des berges sont davantage utilisées dans d'autres pays de l'arc alpin (Italie, Autriche,...).

Les gestionnaires et chercheurs de ces pays disposent ainsi d’un retour d’expérience de plusieurs dizaines d’années sur des ouvrages de génie végétal en milieu torrentiel.

Ouvrage de génie végétal sur la rivière Passer (Sud Tyrol)Par exemple, l’utilisation de couches de branches à rejets est peu développée en France et en Suisse où elle reste fréquemment cantonnée à des petits ouvrages sur les cours d’eau de plaine. Elle est pourtant fréquemment utilisée sur des rivières torrentielles à forts débits solides dans le Sud Tyrol où elle a montré son efficacité (Schiechtl, 1996).


Les ripisylves : corridors biologiques fondamentaux

Les berges de cours d’eau constituent des zones d’interface (ou écotones) entre milieux terrestres et aquatiques qui présentent une très grande richesse biologique, tant pour la flore que pour la faune. Les berges et les ripisylves qui leur sont associées jouent donc un rôle majeur de corridors biologiques qu’il convient de préserver, notamment en milieu montagnard et alpin où les ripisylves constituent parfois les derniers corridors disponibles.

Le génie végétal : restauration paysagère et écologiqueLes ouvrages de protection en génie civil (enrochements, murs en béton) constituent autant de coupures du corridor qui perd alors une part importante de sa fonctionnalité écologique. L’utilisation de techniques de génie végétal peut ainsi jouer un rôle important en terme de préservation des corridors biologique et de la biodiversité.


La végétalisation des berges : un risque potentiel pour les digues de protection

Les digues de protection contre les inondations constituées de remblais peuvent néanmoins être dégradées par la présence de végétation, notamment d’arbres, sur ou à proximité. L'envahissement de l'ouvrage par un important réseau racinaire expose le territoire à de graves risques d’érosion interne, pouvant amener à la rupture de la digue lors de la crue (Zanetti, Vennetier et al., 2008).

Végétalisation des berges et digues de protectionLa végétalisation de berges doit prendre en compte ces aspects de sécurité quand ces dernières sont partie intégrante des digues de protection contre les inondations.

Pourquoi un projet Geni'Alp ?

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L'espace franco-suisse : territoire homogène

L’espace de coopération transfrontalière franco-suisse est relativement homogène, en ce qui concerne :

la végétation des cours d’eau et des versants,

les caractéristiques morphodynamiques et les substratums géologiques des cours d’eau,

les usages relatifs aux ouvrages de génie végétal : si les techniques de génie végétal sont assez présentes en plaine, elles sont plus rares dans les rivières de montagne, souvent torrentielles, situées plus en amont.


Synthétiser les connaissances, transférer les techniques, améliorer les pratiques

Il est nécessaire de synthétiser l’état des connaissances et des actions sur le génie végétal en rivières de montagne afin de bénéficier collectivement, au sein de l’espace de coopération transfrontalière franco-suisse, des avancées réalisées sur ces sujets.

L'émergence du projet est basée sur le postulat de la transférabilité de techniques utilisées dans le reste de l'arc alpin et qui peuvent être adaptées à nos cours d’eau de piémont. La volonté des partenaires engagés dans le projet est ainsi de favoriser l’amélioration des pratiques de gestion des milieux aquatiques en France et en Suisse.


Il est ainsi proposé d’affiner le choix des techniques et leurs modalités de réalisation en fonction des contraintes rencontrées à partir :

de l’analyse des expériences menées dans les autres pays, qu’il s’agisse d’échecs ou de réussites,

des exemples de milieux naturels où la végétation occupe efficacement les berges, même en régime torrentiel.

Objectifs du projet

Il s’est agi ici d’utiliser l’opportunité du programme Interreg IVA France – Suisse pour répondre à plusieurs objectifs participants de la gestion globale des milieux aquatiques et de l’eau.

Objectifs généraux

Afin de concilier la sécurité des biens et des personnes et la biodiversité sur les cours d’eau de montagne, il s’est agi de :

Développer et promouvoir les techniques de génie végétal en rivières de montagne et sensibiliser les acteurs à leur utilisation afin de favoriser une évolution des pratiques,


Fournir des outils concrets aux gestionnaires de bassin versant et aux acteurs locaux

Objectifs spécifiques

Capitaliser et mutualiser les expériences et connaissances des chercheurs et gestionnaires de l’espace alpin sur le génie végétal en rivières de montagne endiguées ou non,


Optimiser les techniques de génie végétal et présenter leur rapports coûts / avantage tout en prenant en compte les aspects liées à la sécurité des digues,


Développer des techniques novatrices de génie végétal applicables aux cours d’eau franco-suisses sur la base de l’expérience et du savoir faire des acteurs européens du génie végétal,


Évaluer les conditions d’accueil de la biodiversité sur les ouvrages dans un souci d’atteinte du bon état ou du bon potentiel écologique,


Participer à la dynamique de substitution des techniques lourdes par des techniques douces respectueuses de l’environnement et du cadre paysager par la promotion de ces techniques auprès des élus, des gestionnaires et des acteurs de la zone frontalière franco-suisse,


Mettre à disposition des décideurs politiques, un ouvrage fournissant les clés de réflexion fondamentales à étudier avant tout projet d’aménagement ou de protection de berge et intégrant des solutions alternatives dans le cadre plus large de la restauration hydromorphologique des milieux aquatiques,


Mettre à disposition des acteurs des ouvrages de référence présentant les différentes espèces utilisées et détaillant les différentes techniques de génie végétal existantes et adaptées aux rivières de montagne.

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