5.2.2.2. Mode opératoire

Les pièces de bois sont choisies puis prélevées sur place. Leur diamètre souvent élevé, leur rectitude ainsi que leur longueur sont les principaux critères à prendre en considération au moment du choix des arbres. Les grumes ainsi sélectionnées sont empilées les unes sur les autres avec un fruit (rapport H/V avec H : l’horizontale et V : la verticale de l’ouvrage) de 0.1 à 0.2, puis ancrées dans les berges du torrent sur une longueur minimum de 2 m.

Des traverses, appelées tirants (élément de structure travaillant en traction destiné à ancrer l’ouvrage dans le terrain naturel), sont régulièrement intercalées dans le parement de l’ouvrage. De longueur variable, elles sont destinées à renforcer la stabilité externe de l’ouvrage. Elles sont liaisonnées au corps de l’ouvrage à une extrémité, alors que l’autre extrémité laissée libre est positionnée en limite du terrassement (fig. 45).

Des ouvrages dont les tirants sont parallèles au sens d’écoulement des eaux (Haute-Savoie) ou encore des ouvrages dont les tirants sont dirigés vers les berges (Suisse, Val de Suse) peuvent parfois être rencontrés. Ils forment ainsi un angle avec le fil d’eau se situant entre 10 et 45°.

 

L’atterrissement de l’ouvrage par du remblai, généralement issu des terrassements, se fait au fur et à mesure du montage de la structure.

 

Les liaisons entre les grumes sont assurées par des tiges d’acier d’un diamètre minimum de 16 mm suivant le principe du double cisaillement comme exposé plus haut. Ces assemblages peuvent également être renforcés par un câblage dans les zones les plus sollicitées.