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6.5. Analyse de la diversité entomologique
6.5.1. Méthodologie
6.5.1.1. Présentation des sites d’étude
Le travail d’analyse de l’entomofaune s’est déroulé sur l’année 2009 et a concerné 15 aménagements de berges localisés en Rhône-Alpes. Les différentes techniques sélectionnées sont :
• berges purement minérales : ouvrages en enrochement (5 ouvrages) ;
• berges végétalisées avec enrochement de pied de berge et haut de berge végétalisé : ouvrages mixtes associant techniques minérales et végétales (5 ouvrages) ;
• berges entièrement végétalisées : ouvrages constitués de fascines de saule en pied de berge avec bouturage (5 ouvrages).
• berges purement minérales : ouvrages en enrochement (5 ouvrages) ;
• berges végétalisées avec enrochement de pied de berge et haut de berge végétalisé : ouvrages mixtes associant techniques minérales et végétales (5 ouvrages) ;
• berges entièrement végétalisées : ouvrages constitués de fascines de saule en pied de berge avec bouturage (5 ouvrages).
6.5.1.2. Relevés entomologiques

L’échantillonnage des coléoptères aériens est basé sur un trait comportemental répandu chez les insectes : leur attirance pour le jaune. Beaucoup d’insectes volants, principalement les ordres des hémiptères, coléoptères et hyménoptères, sont attirés par la couleur jaune. L’échantillonnage a donc été réalisé grâce à des pièges type « cuvette jaune » couramment utilisés pour la détection des ravageurs et la protection des cultures (fig. 11). Deux pièges jaunes Flora® (Hébinger 1994) furent installés sur chaque site, sur le transect n° 2 (la partie médiane des berges).
6.5.2. Résultats et discussions

D’une manière générale, les populations de coléoptères et notamment les populations de carabes, sont sensibles à la structure de la végétation et à l’hétérogénéité des habitats.
En milieu rivulaire, les niveaux élevés de diversité spécifique constatés sont essentiellement expliqués par une diversité importante des habitats représentés (Tews et al. 2004). Cette hétérogénéité est entretenue par les épisodes hydrologiques, notamment les crues, et par leur capacité à renouveler les mosaïques d’habitats. Des travaux témoignent de l’influence de l’intensité de la crue et affirment que les crues de petite et moyenne tailles ont une variabilité spatiale plus importante, créant ainsi plus d’hétérogénéité sur la berge (Helfield et al. 2007). En effet, les dégâts provoqués par une crue catastrophique ont pour conséquence de mettre le milieu à nu. Ceux provoqués par une crue de moindre ampleur engendrent une simple destructuration du milieu et ainsi une certaine hétérogénéité des habitats.

Les saulaies reconstituées dans le cadre des aménagements de berges par des techniques de génie végétal présentent une biomasse élevée, ce qui explique une diversité plus importante en coléoptères observée sur les ouvrages issus du génie végétal par rapport à ceux comportant de l’enrochement.