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7.1.2.1. Le port
Le port des saules, comme pour l’ensemble des espèces ligneuses, est conditionné par la vitesse relative de croissance des tiges ligneuses, et donc par l’effet de dominance des bourgeons apicaux. On distingue ainsi deux grands types « d’architecture végétale » :
• le port arborescent caractérisé par une croissance plus rapide des bourgeons apicaux (acrotonie), favorisant l’élongation de l’individu et l’individualisation du tronc ;
• le port buissonnant caractérisé par une croissance des bourgeons axillaires dès les premiers stades de développement (basitonie), favorisant le développement des tiges à partir de la souche, donc la ramification de la plante.
• le port arborescent caractérisé par une croissance plus rapide des bourgeons apicaux (acrotonie), favorisant l’élongation de l’individu et l’individualisation du tronc ;
• le port buissonnant caractérisé par une croissance des bourgeons axillaires dès les premiers stades de développement (basitonie), favorisant le développement des tiges à partir de la souche, donc la ramification de la plante.
Le port de la plante est aussi largement influencé par divers facteurs environnementaux comme les crues, le vent, la neige, les mouvements de terrain, l’action du bétail (piétinement, abroutissement, etc.), les relations interspécifiques de compétition entre espèces, (notamment pour l’accès à la lumière) ou l’action de l’homme (recépage, traitement en têtard ou en émonde).
Arbres et arbustes
Même s’ils peuvent présenter un port arborescent, S. elaeagnos, S. pentandra et S. viminalis forment bien souvent des cépées ne dépassant pas 10 m de hauteur (fig. 3).
Certaines espèces formant habituellement des troncs uniques peuvent, sous l’effet de différents facteurs environnementaux (crues, abroutissement, broyage, etc.), former des cépées plus ou moins basses suivant la fréquence des perturbations. Ces espèces peuvent également présenter un faciès buissonnant durant les premiers stades de leur croissance, créant ainsi des confusions possibles avec les espèces exclusivement buissonnantes (cas notamment de S. alba). Inversement, certaines espèces formant habituellement des cépées peuvent, en l’absence de perturbations régulières et sous l’effet de la compétition interspécifique, former des troncs uniques élancés (cas de S. elaeagnos).
Arbrisseaux


D’autres sont des arbrisseaux aux tiges ascendantes à dressées de 0,3 à 2 m de haut : S. aurita, S. bicolor, S. caesia, S. foetida, S. glaucosericea, S. hastata, S. helvetica (fig. 5). S. repens, quant à lui, est un sous-arbrisseau à port étalé-ascendant ne dépassant pas 1 m de haut. Ses rameaux inférieurs sont appliqués sur le sol et donnent naissance à des tiges souples dressées dépassant généralement 30 cm de haut.
Sous-arbrisseaux nains
Les autres espèces sont des sous-arbrisseaux présentant un port prostré ne dépassant pas 30 cm de hauteur. Ils développent des tiges étalées, généralement radicantes : S. breviserrata, S. herbacea, S. reticulata, S. retusa, S. serpyllifolia (fig. 6). À l’exception de S. breviserrata, présentant des rameaux terminaux étalés, ascendants ou dressés pouvant atteindre 30 cm, ces espèces sont munies de rameaux terminaux généralement appliqués sur le sol (parfois même enfouis chez S. reticulata) ne dépassant pas 5 cm de haut.
Même s’ils présentent généralement des ports dressés dépassant 2 m de haut, certains taxons comme S. appendiculata, S. myrsinifolia subsp. alpicola et S. purpurea subsp. angustior peuvent former des arbrisseaux au port prostré et aux rameaux étalés-ascendants sous l’effet de l’enneigement ou des crues.